Adolf Unger

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Adolf Unger
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Biographie
Naissance
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VienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 38 ans)
AuschwitzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
autrichienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
ÉcrivainVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Lieu de détention
AuschwitzVoir et modifier les données sur Wikidata

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Adolf Unger (né le à Vienne, mort le à Auschwitz) est un poète autrichien du mouvement de la littérature prolétarienne.

Biographie

Adolf Unger est le fils d'un cordonnier juif, Samuel Unger, et de son épouse Mindel Unger. Il grandit dans des conditions modestes dans le quartier viennois de Leopoldstadt. Originaire de la ville galicienne de Sieniawa, il est d'abord fabricant de chaussures, comme son père, avant d'entamer plusieurs années d'errance.

De retour à Vienne, Unger soutient ses ambitions littéraires en 1929 à la Volkshochschule d'Ernst Schönwiese au 48, Zirkusgasse. En tant que poète ouvrier, il est capable de mener des lectures à l'Urania[1] de Vienne et dans d'autres établissements d'enseignement. En 1933, il présente la revue Da stimmt was nicht ("Quelque chose ne va pas") pour le collectif Art rouge. Cette même année, il reçoit le prix Julius-Reich pour son œuvre littéraire[1].

Unger est membre de l'Union nationale des écrivains socialistes, qui est dissoute en 1934 par les autorités. En 1936, il devient membre de l'Association des travailleurs écrivains autrichiens[1], qui avait été fondée par Viktor Matejka (de).

Unger épouse Sobel Leifer en 1930, avec qui il a une fille Hanna (née en 1935). Avec sa famille, il quitte l'Autriche au moment de l'Anschluss en mars 1938 pour la Belgique. Le , le jour de l'invasion des troupes allemandes en Belgique, la famille Unger est arrêtée par les autorités belges car citoyenne d'un pays ennemi et déportée en France. Ils vont alors transités dans différents camps, Gurs, Rivesaltes et Mont Louis. Après l'armistice, Unger et son épouse sont envoyés au camp d'internement de Drancy, puis déportés vers le camp de concentration d'Auschwitz, où ils sont gazés dès leur arrivée. Leur fille, Hanna, exfiltrée du camp de Risevaltes et cachée par un couple protestant de Mazamet, Élie et Suzanne Galtier, leur survivra[2]

Des années plus tard, en 1969, le poète oublié est honoré à Vienne avec une allée Adolf-Unger dans Favoriten, un des arrondissements de la ville. En 1997, une plaque est apposée sur son lieu de naissance au 4, Springer Allée.

Œuvres

  • Im Trott. poème, Europäischer Verlag, Vienne, 1933.
  • Zeitstrophen, nouveau poèmes, Europäischer Verlag, Vienne, 1934.
  • Die Linie. nouveaux poèmes, auto-publication, Vienne 1937.

Jean Rousset a traduit certaines de ses œuvres pour Lettres en 1945[3]

Notes et références

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Adolf Unger » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c (en) Austrian Studies : Words and Music, vol. 17, (lire en ligne), p. 146
  2. Discours d'Hanna Planat, lors de la remise de la médaille de "Juste parmi les nations" à Elie et Suzanne Galtier.
  3. Roger Francillon, Jean Rousset : ou la passion de la lecture, Carouge-Genève, éditions ZOE, , 111 p. (ISBN 2881824439, lire en ligne)

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • LCCN
    • GND
    • WorldCat
  • (de) Biografie, Dokumentationsarchiv des österreichischen Widerstands
  • (de) Adolf Unger sur dasrotewien.at
  • (de) Entrée pour Adolf Unger dans la base de données centrale des noms des victimes de la Shoah à la page mémoire de sa fille (Yad Vashem, partiellement en anglais et en français).
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