Evángelos Avéroff

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Evángelos Avéroff
Fonctions
Député européen
2e législature du Parlement européen
Grèce (circonscription du Parlement européen) (en)
Nouvelle Démocratie
24 -
Député européen
Chef de l'opposition
-
Ministre de la Défense nationale
-
Ministre des Affaires étrangères
-
Ministre des Affaires étrangères
-
Ministre de l'Agriculture
-
Secrétaire d'État aux Affaires étrangères
-
Ministre de l'Économie nationale
-
Ministre de l'Agriculture
-
Ministre de l’Approvisionnement
-
Ministre du Commerce
Député
Circonscription de Ioannina
Biographie
Naissance
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TríkalaVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
AthènesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Ευάγγελος ΑβέρωφVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Anastase Avéroff (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Michel Avéroff (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Union nationale radicale
Parti libéral
Nouvelle Démocratie
Parti national-libéralVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Prix de la langue française ()
Grand-croix de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
Grand-croix de l'ordre du Phénix
Ordre bavarois du MériteVoir et modifier les données sur Wikidata
signature d'Evángelos Avéroff
Signature

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Evángelos Avéroff-Tosítsas (en grec moderne : Ευάγγελος Αβέρωφ-Τοσίτσας), né le 17 avril 1910[1] à Trikala (Thessalie) et mort le 2 janvier 1990 à Athènes, est un homme politique et écrivain grec, avocat et économiste de profession, plusieurs fois ministre.

Homme de culture et amateur d'art, il fut aussi un patriote engagé dans la résistance à l'occupant durant la Seconde Guerre mondiale, puis un opposant à la dictature des colonels.

Biographie

Intérieur de la demeure Avéroff-Tositsas à Metsovo.

La famille d'Evángelos Avéroff trouve ses origines à Metsovo en Épire. Issu d'une vieille famille aristocratique valaque, il est le fils d'un propriétaire foncier, Anastase Avéroff, et le petit-neveu du bienfaiteur et du mécène Georges Averoff.

Diplômé en droit, avocat et docteur en sciences économiques de l'université de Lausanne, il est nommé préfet sur l'île de Corfou en 1940. Il participe à la guerre italo-grecque, au sein de groupes de sabotage. En mai 1941, il entre dans la résistance aux puissances de l'Axe et fonde à Larissa, sous le nom de Société Amicale (en grec : Φιλική Εταιρεία) une organisation dont le but vise à lutter contre les collaborateurs valaques (ou koutsovalaques) de la Principauté du Pinde et Voïvodie de la Macédoine. Cette expérience lui fait connaître l'action publique de la « Légion romaine », les menées de la division italienne Forli et l'activité des opposants dans cette région, dont il donne une image rigoureusement conforme à la réalité[2] dans son roman Terre des Grecs (en grec : Η φωνή της Γής), publié en 1964. En 1942, il est arrêté et transféré dans un camp de concentration en Italie, dont il s'évade en 1943. Il reste en Italie où il devient le chef d'un mouvement clandestin de Résistance, ayant pour nom symbolique la Liberté ou la Mort, et visant à aider les prisonniers grecs à s'évader. En 1944, il est mobilisé avec le grade de vice-lieutenant de vaisseau et sert jusqu'à la fin de la guerre au sein de la mission militaire grecque à Rome.

Il est élu député de Ioannina pour la première fois en 1946, et le restera jusqu'en 1964. Il occupe par la suite différents postes ministériels, comme ministre de l'Équipement, de l'Économie, du Commerce, de l'Agriculture et, durant la période cruciale de 1956 à 1963, des Affaires étrangères. De 1967 à 1973, sa lutte contre la dictature des colonels lui vaut une arrestation et un emprisonnement. En 1974, après la chute des colonels, il devient ministre de la Défense nationale dans le gouvernement de Konstantínos Karamanlís, dont il est un proche collaborateur. À ce poste sensible qu'il occupe jusqu'en 1981, il réussit la tâche difficile de réorganiser et purger les forces armées. La même année, il est élu président du parti de la Nouvelle Démocratie, dont il demeure le président d'honneur à partir de 1984. Son nom est toutefois mêlé à la mort d'Aléxandros Panagoúlis, député de l'Union du centre, qui est tué dans un « accident » de la route provoqué par un militant communiste[3]. Panagoúlis accusait Averoff, contact entre Karamanlís et la junte, de collaboration avec la dictature[4], ainsi que d'implication dans le coup d'État à Chypre, accusation qu'il souhaitait démontrer peu avant sa mort[5].

C'est à son initiative qu'est créée la Fondation Baron-Michel-Tosítsa, dont le siège se situe dans le quartier de Kephissia, à Athènes, et qui a contribué à la construction d'écoles et d'une résidence universitaire au profit des étudiants d'Épire. Il fut le premier président nommé à vie de cette fondation. Il a grandement œuvré au développement économique, social et culturel de Metsovo où il possédait une demeure. Vers la fin de sa vie, il crée la Fondation Evángelos Avéroff-Tosítsa qu'il enrichit par la donation d'une importante collection de tableaux de peinture, réunie dans la pinacothèque du Musée Averoff, à Metsovo. Il est le fondateur de l'exploitation viticole Katogi dont le cabernet sauvignon est réputé.

Figure éminente du monde politique grec durant plusieurs décennies, parlant le français, l'italien et l'anglais, Evángelos Avéroff a représenté la Grèce dans plusieurs conférences internationales. Auteur d'un grand nombre d'ouvrages, romans, nouvelles, pièces de théâtre aussi bien qu'études historiques ou économiques traduits dans plusieurs langues et pour certains brillamment primés, il a été décoré par le roi Paul Ier de la médaille de grand-croix dans l'ordre du Phénix, et a reçu plusieurs distinctions honorifiques étrangères. Il meurt à Athènes le  ; le gouvernement de Xenophón Zolótas propose de lui accorder des funérailles nationales, mais sa famille préfère organiser une cérémonie simple et dépouillée. Ses obsèques, deux jours plus tard, se déroulent en présence d'une foule de personnalités politiques de toutes tendances[6].

Œuvres en français

  • Evanghelos Averoff-Tossizza, Union douanière balkanique : Étude théorique et pratique accompagnée d'une annexe, Paris, Sirey, (Premier Prix de l'Institut Carnegie au concours international de la 3e conférence balkanique de Bucarest)
  • Evanghelos Averoff-Tossizza, Le Feu et la Hache, Grèce, 46-49 : Histoire des guerres de l'après-guerre, Paris, de Breteuil, (Prix de la langue-française 1974 de l'Académie française).
  • Evanghelos Averoff (trad. Yvonne Gauthier, préf. Maurice Druon), Terre des Grecs, Paris, Stock,
  • Evanghelos Averoff, Terre de souffrance, Paris, Stock,
  • Evanghelos Averoff (trad. Alexandre Velios, préf. Maurice Druon), Véloce, pigeon-flèche, Paris, Stock,

Notes et références

  1. « Averoff-Tossizza, Evangelos, 1910-1990 - LC Linked Data Service | Library of Congress », sur id.loc.gov (consulté le )
  2. Averoff 1968, p. 3.
  3. Patrice Chairoff, Dossier néo-nazisme, Ramsay, , 468 p. (ISBN 9782859560300, lire en ligne)
  4. (en) Roger Silverman, Defiance : Greece and Europe, John Hunt Publishing, , 272 p. (ISBN 9781785353994, lire en ligne), « Pressure ».
  5. « Mort d'un témoin », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)
  6. Archives nationales grecques des vidéos : Funérailles d'E. Avéroff

Voir aussi

Bibliographie

  • Constantin Bobas, Henri Tonnet et Nanos Valaoritis, Écritures grecques : Guide de la littérature néo-hellénique, Paris, Desmos, (ISBN 978-2911427039)
  • (el) Τατιάνα Αβέρωφ-Ιωάννου, Ευάγγελος Αβέρωφ-Τοσίτσας Ίδρυμα Αβέρωφ-Τοσίτσα, Metsovo, 2000.
  • (el) Ευάνθης Χατζηβασιλείου, Ευάγγελος Αβέρωφ Τοσίτσας - Πολιτική Βιογραφία, Εκδ. Ι.Σιδέρη, Αthènes, 2004.

Liens externes

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    • Parlement européen
  • Biographie en anglais
  • Site officiel de la Fondation Evángelos Avéroff-Tosítsa (en français)
Voir ce modèle.
Evángelos Avéroff
Précédé par Suivi par
Dimitrios Gontikas (en)
Ministre grec du Ravitaillement
20 janvier 1949 - 6 janvier 1950
Ioánnis Papakyriakópoulos
Grigórios Kassimátis (el) (interim)
Ministre grec de l'Économie (en)
27 mars 1950 - 15 avril 1950
Ioánnis Melás (el)
Dimítrios Hatzigiánnis (el)
Ministre grec de l'Agriculture
21 août 1950 - 28 août 1950
Andréas Lambrópoulos
Ioánnis Melás (ministre de l'Économie)
Konstantinos Manetas (en) (ministre du Ravitaillement)
Ministre grec de l'Économie et du Ravitaillement
21 août 1950 - 28 janvier 1951
Ioánnis Glavánis (ministre du Commerce)
Constantínos Papaconstantínou
Ministre grec de l'Agriculture
29 février 1956 - 28 mai 1956
Andréas Apostolídis
Spyros Théotokis (el)
Ministre grec des Affaires étrangères
28 mai 1956 - 2 mars 1958
17 mai 1958 - 20 septembre 1961
4 novembre 1961 - 11 juin 1963
Michail Pesmazoglou (el)
Michail Pesmazoglou
Panayótis Pipinélis
Nikólaos Christodoúlou
Ministre grec de l'Agriculture
3 avril 1967 - 21 avril 1967
Aléxandros Matthaíos
Efstáthios Latsoúdis
Ministre grec de la Défense
26 juillet 1974 - 19 octobre 1981
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v · m
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