Jean-Claude Gayssot

Jean-Claude Gayssot
Illustration.
Fonctions
Ministre de l'Équipement, des Transports et du Logement

(4 ans, 11 mois et 2 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Lionel Jospin
Gouvernement Jospin
Prédécesseur Bernard Pons
Successeur Gilles de Robien
Député français

(9 ans et 11 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
1er juin 1997
Circonscription 5e de la Seine-Saint-Denis
Législature IXe et Xe (Cinquième République)
Groupe politique COM
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Bernard Birsinger

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Seine-Saint-Denis
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique COM
Biographie
Date de naissance (79 ans)
Lieu de naissance Béziers (Hérault)
Nationalité Française
Parti politique PCF
Profession Agent SNCF
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Jean-Claude Gayssot, né le à Béziers (Hérault), est un homme politique français, ministre des Transports de 1997 à 2002 sous le gouvernement Jospin.

Ministre du Logement, élu en Seine-Saint-Denis puis dans l'Hérault, il est l'auteur de la loi tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, adoptée en 1990.

Biographie

Fils de François Gayssot et de Clotilde Founau, il a deux frères.

Il commence sa carrière comme apprenti électricien à la SNCF. En 1963, il adhère au Parti communiste français[1]. Il occupera durant toute sa carrière à la SNCF un poste d'exécutant. En 1968, il est candidat suppléant aux législatives en Lozère[2].

En 1972, il devient responsable de l’UD-CGT de la Lozère et membre du bureau fédéral du PCF. Le parti l'appelle à Paris en 1976 où il travaille pour sa section économique aux côtés de Charles Fiterman.

Il entre au Comité central en 1979[1] et au Bureau politique du Parti en 1982. En 1985, il est désigné secrétaire à l’organisation du parti. Il était pressenti pour succéder à Georges Marchais, avec Pierre Blotin. Cependant, lorsque Robert Hue est élu secrétaire national du parti, il se rallie à ce dernier.

Député

Jean-Claude Gayssot est élu député communiste de la cinquième circonscription de la Seine-Saint-Denis de 1986 à 1997 (Bobigny/Drancy), et est maire de Drancy de janvier à .

Il a laissé son nom à une proposition de loi « tendant à réprimer tout propos raciste, antisémite ou xénophobe » qu'il a présentée en 1990 à l'Assemblée nationale, et qui a été adoptée : la « loi Gayssot ». Reprenant la loi sur la Presse du , dite la « loi Pleven », elle mentionne et réprime, pour la première fois le négationnisme, c'est-à-dire le fait de nier ou de minimiser les crimes contre l'humanité punis lors du procès de Nuremberg. Cette loi reste controversée.

Ministre

Lors de la cohabitation, il est nommé ministre des Transports du gouvernement de Lionel Jospin.

Jean-Claude Gayssot fit voter la loi solidarité et renouvellement urbains (SRU), projet de loi fixant notamment l'objectif de 20 % de logements sociaux[3] dans les villes qui en manquaient et généralisant la régionalisation des services TER de la SNCF. Tout en permettant l'ouverture du capital d'Air France aux capitaux privés et à ses salariés « pour relancer l'entreprise », il préserva la SNCF de la privatisation, sans toutefois revenir sur l'existence de Réseau ferré de France, malgré la promesse faite à l'Assemblée nationale lors d'un discours pour combattre la création de RFF « ce que la droite a fait nous le déferons », créé en par son prédécesseur Bernard Pons, ministre des Transports du gouvernement d'Alain Juppé.

Il garantit le statut et le régime particulier de Sécurité sociale des cheminots. Il relança le projet de TGV-Est et le viaduc de Millau.

Par ailleurs, à la suite de l'accident du Concorde du 25 juillet 2000, il décide le jour même de suspendre tous les vols de cet avion en France.

Conseiller municipal

En 2001, il se présente aux élections municipales à Béziers[4] où il est battu dès le premier tour face à Raymond Couderc.

Jean-Claude Gayssot est conseiller municipal à Béziers, où il s'installe définitivement en 2002. Élu par la suite vice-président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, il démissionne en , en réaction « aux graves questions soulevées par les propos de Georges Frêche à propos de la composition de l'équipe de France ». Il revient sur sa démission deux jours après et déclare au Midi libre du , « Nous revenons [note : le groupe communiste]) car nous avons la certitude que Georges Frêche n'est pas raciste. »

Président du port de Sète

Jean-Claude Gayssot est nommé président du directoire du port de Sète-Sud de France par Carole Delga, présidente de la région Occitanie, le [5]. Le 3 mars 2020, il a été reconduit dans cette fonction pour deux ans[6].

Moins d'un an après sa nomination au port de Sète, Gayssot est désigné président de Medlink Ports, « premier ensemble fluvio-portuaire de France »[7].

Le , il se déclare favorable pour accueillir dans le port l'Aquarius, navire humanitaire de l'association SOS Méditerranée avec les 141 migrants à bord, à condition d'avoir « le feu vert des autorités françaises »[8].

Son fils Serge est secrétaire départemental du PCF en Lozère[9].

Distinctions

Prise de position

Le , il appelle à voter en faveur d'Emmanuel Macron, au second tour de l'élection présidentielle de 2017.

Pour l'élection présidentielle de 2022, il indique soutenir Fabien Roussel[12].

Mandats et fonctions

Fonctions ministérielles

Mandats parlementaire

Mandats politiques locaux

  • Conseiller municipal de Bobigny de 1977 à 1995.
  • Conseiller municipal de Drancy de 1995 à 1997 et de 1997 à 2001.
  • Maire de Drancy de janvier à .
  • Conseiller municipal de Béziers 2001 - 2008
  • Vice-président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon entre mars 2004 et 2010.
  • Vice-président du Conseil régional du Languedoc Roussillon entre et 2015 (hors PCF).

Notes et références

  1. a et b « Jean-Claude Gayssot: un cheminot monte en ligne », sur L'Humanité, (consulté le )
  2. « GAYSSOT Jean-Claude - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  3. Isabelle Rey-Lefebvre, « Le bilan mitigé de la loi SRU, vingt ans après sa création », sur lemonde.fr, .
  4. Par Didier MicoineLe 20 février 2001 à 00h00, « Gayssot veut Béziers », sur leparisien.fr, (consulté le )
  5. Anonyme, « Jean-Claude Gayssot nouveau président du port de Sète », La Marseillaise,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Port de Sète : Jean-Claude Gayssot réélu à la présidence », sur Mer et Marine, (consulté le )
  7. « Jean-Claude GAYSSOT Président de MedLink Ports | Port de Sète », sur www.sete.port.fr (consulté le )
  8. « Le port de Sète prêt à accueillir l'Aquarius », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. F.H., « Serge Gayssot a pris la direction du parti communiste lozérien », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Décret
  11. Décret du 31 décembre 2020 portant promotion et nomination dans l’ordre national du Mérite, publié le 21 janvier 2021
  12. « Jean-Claude Gayssot : « La haine nourrie par l’extrême droite gangrène la République » - L'Humanité », sur https://www.humanite.fr, (consulté le )

Liens externes

  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Assemblée nationale
    • « Maitron »
    • Base Sycomore
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v · m
Gouvernement Lionel Jospin () jusqu'au remaniement du
Sous la présidence de Jacques Chirac
Emploi et Solidarité
Martine Aubry
Ministre délégué à la Ville (2) : Claude Bartolone (2)
Secrétaire d'État à la Santé puis ministre délégué à la Santé et à la Solidarité (5) : Bernard Kouchner (dém) (8) puis Dominique Gillot (9)
Secrétaire d'État à la Formation professionnelle (2) puis secrétaire d'État aux Droits des femmes et à la Formation professionnelle (5) : Nicole Péry (2)

Lionel Jospin
Premier ministre
Justice, garde des sceaux Élisabeth Guigou
Éducation nationale, Recherche et Technologie
Claude Allègre
Ministre délégué chargé de l'Enseignement scolaire : Ségolène Royal
Intérieur
Jean-Pierre Chevènement puis par intérim Jean-Jack Queyranne (3) puis à nouveau Jean-Pierre Chevènement (6)
Secrétaire d'État à l'Outre-mer : Jean-Jack Queyranne
Affaires étrangères
Hubert Védrine
Ministre délégué chargé des Affaires européennes : Pierre Moscovici
Secrétaire d'État à la Coopération puis ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie (1) : Charles Josselin
Économie, Finances et Industrie
Dominique Strauss-Kahn (dém) (10) puis Christian Sautter (10)
Secrétaire d'État au Commerce extérieur : Jacques Dondoux (dém) (9) puis François Huwart (9)
Secrétaire d'État au Budget : Christian Sautter puis Florence Parly (11)
Secrétaire d'État aux Petites et Moyennes Entreprises, au Commerce et à l'Artisanat : Marylise Lebranchu
Secrétaire d'État à l'Industrie : Christian Pierret
Défense
Alain Richard
Secrétaire d'État aux Anciens Combattants puis secrétaire d'État à la Défense, chargé des Anciens Combattants (7) : Jean-Pierre Masseret
Équipement, Transports et Logement
Jean-Claude Gayssot
Secrétaire d'État au Logement : Louis Besson
Secrétaire d'État au Tourisme : Michelle Demessine
Culture et Communication Catherine Trautmann, porte-parole du Gouvernement jusqu'au  (2)
Agriculture et Pêche Louis Le Pensec (dém) (4) puis Jean Glavany (4)
Aménagement du territoire et Environnement Dominique Voynet
Relations avec le Parlement Daniel Vaillant
Fonction publique, Réforme d'État
et Décentralisation
Émile Zuccarelli
Jeunesse et Sports Marie-George Buffet
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Ajustement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
  • (5) Ajustements du
  • (6) Remaniement du
  • (7) Ajustement du
  • (8) Remaniement du
  • (9) Remaniement du
  • (10) Remaniement du
  • (11) Remaniement du
( JUPPÉ II) Gouvernement précédent ••••• Gouvernement suivant (RAFFARIN I )
v · m
Gouvernement Lionel Jospin () après le remaniement du
Sous la présidence de Jacques Chirac
Économie, Finances et Industrie
Laurent Fabius
Secrétaire d'État au Commerce extérieur : François Huwart
Secrétaire d'État au Budget : Florence Parly
Secrétaire d'État aux Petites et Moyennes Entreprises, au Commerce, à l'Artisanat et à la Consommation : Marylise Lebranchu puis François Patriat (2) puis fonction fusionnée (8)
Secrétaire d'État à l'Industrie puis ministre délégué à l'Industrie, aux Petites et Moyennes Entreprises, au Commerce, à l'Artisanat et à la Consommation (8) : Christian Pierret

Lionel Jospin
Premier ministre
Emploi et Solidarité
Martine Aubry (dém) (2) puis Élisabeth Guigou (2)
Ministre déléguée à la Famille et à l'Enfance puis Ministre déléguée à la Famille, à l'Enfance et aux Personnes handicapées (4) : Ségolène Royal
Ministre délégué à la Ville : Claude Bartolone
Secrétaire d'État à la Santé et aux Handicapés : Dominique Gillot puis ministre délégué à la Santé (3) : Bernard Kouchner (3)
Secrétaire d'État aux Personnes âgées et aux Personnes handicapés (3) :Dominique Gillot (3) puis (dém) (4) puis secrétaire d'État aux Personnes âgées (4) : Paulette Guinchard-Kunstler (4)
Secrétaire d'État aux Droits des femmes et à la Formation professionnelle : Nicole Péry
Secrétaire d'État à l'Économie solidaire : Guy Hascoët
Justice, garde des sceaux Élisabeth Guigou puis Marylise Lebranchu (2)
Intérieur
Jean-Pierre Chevènement (dém) (1) puis Daniel Vaillant (1)
Secrétaire d'État à l'Outre-mer : Jean-Jack Queyranne puis Christian Paul (1)
Éducation nationale
Jack Lang
Ministre délégué chargé de l'Enseignement professionnel : Jean-Luc Mélenchon
Affaires étrangères
Hubert Védrine
Ministre délégué chargé des Affaires européennes : Pierre Moscovici
Ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie : Charles Josselin
Défense
Alain Richard
Secrétaire d'État à la Défense, chargé des Anciens Combattants : Jean-Pierre Masseret (dém) (6) puis Jacques Floch (6)
Équipement, Transports et Logement
Jean-Claude Gayssot
Secrétaire d'État au Logement : Louis Besson (dém) (4) puis Marie-Noëlle Lienemann (4)
Secrétaire d'État au Tourisme : Michelle Demessine (dém) (7) puis Jacques Brunhes (7)
Culture et Communication
Catherine Tasca
Secrétaire d'État au Patrimoine et à la Décentralisation culturelle : Michel Duffour
Agriculture et Pêche Jean Glavany (dém) (8) puis François Patriat (8)
Aménagement du territoire et Environnement Dominique Voynet (dém) (2) puis Yves Cochet (5)
Relations avec le Parlement Daniel Vaillant puis Jean-Jack Queyranne (1)
Fonction publique et Réforme d'État Michel Sapin
Jeunesse et Sports Marie-George Buffet
Recherche Roger-Gérard Schwartzenberg
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