Stade panathénaïque

Stade panathénaïque
Παναθηναϊκό στάδιο
Généralités
Adresse
Construction et ouverture
Construction
- av. J.-C.Voir et modifier les données sur Wikidata
Inauguration
Voir et modifier les données sur Wikidata
Architecte
Anastásios Metaxás, Ernst Ziller
Rénovation
1869 (JO de Záppas de 1870 et 1875)
1895–1896 (JO de 1896 et 1906)
2000–2004 (JO de 2004)
Utilisation
Clubs résidents
Propriétaire
Gouvernement grec
Administration
Équipement
Surface
Parquet, caoutchoucVoir et modifier les données sur Wikidata
Capacité
45 000 actuellement
Patrimonialité
Site archéologique de Grèce (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Coordonnées
37° 58′ 06″ N, 23° 44′ 28″ E
Localisation sur la carte de Grèce
voir sur la carte de Grèce
Localisation sur la carte d’Athènes
voir sur la carte d’Athènes

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Le Stade panathénaïque (en grec moderne : Παναθηναϊκό Στάδιο / Panathinaïkó stádio, « stade de tous les Athéniens ») est un stade antique d’Athènes, rénové pour les premiers Jeux olympiques de l’ère moderne, en 1896. Son nom usuel en grec, Καλλιμάρμαρο / Kallimármaro (« d’un beau marbre »), fait référence au marbre dont il est revêtu.

La piste de forme allongée est typique du stade antique (d'une longueur de 200 m environ, où le virage était très serré). Il se situe entre deux collines recouvertes de pinèdes, dans une conque, entre le quartier de Pangráti et celui de Mets.

Histoire

Antiquité

La construction du stade eut lieu sous l'impulsion de l'homme d'État Lycurgue, au cours de la période de renouveau ayant suivi la défaite d'Athènes à Chéronée ; il fut inauguré au cours de l'été -330 à l'occasion des grandes Panathénées auxquelles il servit de cadre par la suite[1].

Le biographe d'Hadrien rapporte que l'empereur organisa à Athènes des jeux consistant en une chasse comportant mille bêtes sauvages[2], peut-être en 132 à l'occasion de la création du Panhellénion[3].

Le stade fut rénové et agrandi vers 140 grâce à l'évergète (bienfaiteur public) et rhéteur Hérode Atticus, né à Marathon. Entièrement reconstruit en marbre, il est alors cité comme un véritable miracle par les historiens antiques, comme Pausanias, qui affirme que sa construction a presque épuisé les carrières du mont Pentélique[4], ou encore Philostrate. Il pouvait accueillir à cette époque environ 50 000 personnes[5].

Après l'interdiction des cérémonies païennes et des spectacles sanglants par l'empereur Théodose Ier à la fin du IVe siècle, le stade, abandonné, tomba en ruine. Progressivement, sa fonction fut oubliée, un champ de blé recouvrit son site[6] et son revêtement de marbre disparut, réutilisé pour d'autres constructions[7].

Période contemporaine

Le Stade panathénaïque lors du 1er jour des Jeux olympiques de 1896.
JO de 1896 : arrivée du marathon dans le Stade panathénaïque. Le Grec Spyrídon Loúis provoque l’enthousiasme des spectateurs.

Après l'indépendance de la Grèce, des fouilles archéologiques entreprises dès 1836 mirent au jour des vestiges du stade d'Hérode Atticus. En 1869-1870, des fouilles plus systématiques furent conduites par l'architecte d'origine allemande Ernst Ziller[8]. En 1870 et 1875, le site accueillit les Jeux olympiques de Záppas, tentative de recréation des Jeux olympiques antiques financée par le mécène grec Evángelos Záppas[7] et qui rassembla quelque 30 000 spectateurs[9].

En vue des Jeux olympiques de 1896, le gouvernement grec, par l'entremise du prince héritier Constantin, demanda à Georges Averoff, homme d'affaires grec établi en Égypte, de financer la seconde reconstruction du stade[10]. En s'appuyant sur les découvertes de Ziller, l'architecte Anastásios Metaxás élabora un plan de reconstruction[11]. L'édifice, rebâti en marbre pentélique, « se distingue par son haut degré de fidélité à l'antique monument d'Hérode[7] ». Averoff donna 920 000 drachmes pour le projet[10],[12]. En hommage à sa générosité, une statue à son effigie fut inaugurée le 5 avril 1896 à l'entrée du stade[13], où elle est toujours visible.

Lors des championnats du monde d'athlétisme 1997, il a été utilisé pour la cérémonie d'ouverture où se produit Vangelis, qui réunit 90 000 personnes et pour l'arrivée du marathon. Après avoir été à nouveau restauré, il a accueilli lors des XXVIIIes Jeux olympiques de l'ère moderne les épreuves de tir à l'arc et l'arrivée des deux marathons, dont la dernière épreuve des Jeux, le . Sa capacité était de 5 720 spectateurs pour le tir à l'arc (du 15 au 21 août) et de 28 400 spectateurs pour l'arrivée des marathons (les 22 et 29 août).

Le Stade panathénaïque rénové.

Références

  1. Habicht 2000, p. 43.
  2. Spartianus, « Vie d'Hadrien », Histoire Auguste, ch. 18.
  3. Paul Graindor, Athènes sous Hadrien, p. 53.
  4. Description de la Grèce, Livre 1, ch. XIX.
  5. (en) Richard Ernest Wycherley, The Stones of Athens, Princeton University Press, , p. 215.
  6. Darling 2004, p. 134.
  7. a b et c (en) « Panathenaic Stadium - History », Comité olympique hellénique, .
  8. Tobin 1993, p. 82.
  9. Young 1996, chapitre 4.
  10. a et b Young 1996, p. 128.
  11. (en) Joanna Kakissis, « 36 Hours in Athens », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  12. Darling 2004, p. 135.
  13. (en) « George Averoff Dead: A Benefactor of Greece and Egypt », The New York Times,‎ (lire en ligne).

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Stade panathénaïque, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • Christian Habicht (dir.) (trad. de l'allemand par Denis Knoepfler), Athènes hellénistique. : Histoire de la cité d'Alexandre le Grand à Marc Antoine [« Athen. Die Geschichte der Stadt in hellenistischer Zeit »], Les Belles Lettres, coll. « Histoire » (1re éd. 2006), 608 p. (ISBN 978-2-251-38077-3). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Janina K. Darling, Architecture of Greece, Greenwood Publishing Group, , 237 p. (ISBN 978-0-313-32152-8, lire en ligne), « Panathenaic Stadium, Athens », p. 133-135. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Jennifer Tobin, « Some New Thoughts on Herodes Atticus's Tomb, His Stadium of 143/4, and Philostratus VS 2.550 », American Journal of Archaeology, vol. 97, no 1,‎ , p. 81-89 (JSTOR 505840). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) David C. Young, The Modern Olympics : A Struggle for Revival, Johns Hopkins University Press, , 272 p. (ISBN 0-8018-7207-3). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • LCCN
    • GND
    • Israël
    • Grèce
    • WorldCat
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Britannica
  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Structurae
  • Ressource relative à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • MusicBrainz
v · m
Histoire
Disciplines
Lieux
Autres jeux antiques
v · m
Sites et monuments de l’Antiquité en Attique
Acropole d'Athènes
Bâtiments conservés
Bâtiments disparus
Structures à la base de l'Acropole
Personnages
Destruction
Musées et fouilles
Autour de l'Acropole
Agora d'Athènes
Autres sites à Athènes
Attique (hors Athènes)
Dèmes
v · m
v · m
Principaux sites d'Athènes
Période antique
Période byzantine (en)
Période ottomane
Période moderne
Trilogie de Hansen
Musées
Églises
Jardins – Parcs
Places – Quartiers – Rues
Autres
  • icône décorative Portail de l’architecture et de l’urbanisme
  • icône décorative Portail de l’archéologie
  • icône décorative Portail du néo-classicisme
  • icône décorative Portail des Jeux olympiques
  • icône décorative Portail de la Grèce antique
  • icône décorative Portail d'Athènes et de l'Attique