Tilman-François Suys

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Tilman-François Suys
Biographie
Naissance
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OstendeVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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WingeneVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
belgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
École nationale supérieure des beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Architecte, professeur d'université, artiste visuelVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
-Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Parentèle
Autres informations
Maître
Charles PercierVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Prix de Rome ()
Pensionnaire de la Villa Médicis (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

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Tilman-François Suys ou Tieleman Franciscus Suys est un architecte belge né à Ostende le et mort à Wingene près de Bruges le . Son œuvre exprime de la manière la plus évidente la transition entre le néoclassicisme et la néo-Renaissance italienne.

Biographie

Après des études à l’académie des beaux-arts de Bruges, Suys entre à l’École des beaux-arts de Paris et est admis, en 1808, dans l’atelier de Charles Percier. Après l’obtention du prix de Rome en 1812 pour un projet d’hospice, il séjourne à la villa Médicis où il étudie les temples romains et participe aux premières fouilles archéologiques du forum romain. Il devient alors le protégé du roi Guillaume Ier, qui règne sur le royaume uni des Pays-Bas.

En 1817, il s'installe à Amsterdam, où il devient professeur et directeur de la classe d'architecture de l’académie des beaux-arts. En tant qu'architecte de la couronne, il dirige la reconstruction de l'église luthérienne ronde (nl). Durant cette période, son style est influencé par le style Empire de son maître Charles Percier et Pierre Fontaine.

À partir de 1825, il est actif à Bruxelles, où on lui confie la construction de la porte Guillaume. Il succède ensuite à Charles Vander Straeten à la fonction d’architecte du roi et participe, à ce titre, à de nombreux chantiers publics : achèvement du palais des Académies, unification de la façade par un péristyle et aménagement intérieur du palais royal, serres du Jardin Botanique et église Saint-Joseph dans le nouveau quartier Léopold dont il trace les plans. Dans la sphère privée, il construit le château Warocqué à Mariemont non loin des ruines de la résidence d’été des gouverneurs généraux autrichiens, une aile du palais d’Arenberg à front du Petit Sablon et restaure le château de Bouchout à Meise.

Membre fondateur, depuis 1835, de la Commission royale des Monuments, il consacre une part importante de son temps à la restauration de monuments anciens comme la flèche de l’hôtel de ville de Bruxelles, les bâtiments du sénat et du parlement belge, la porte de Hal et de nombreuses églises dont la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles, alors collégiale.

Même après la révolution belge, Suys continue de recevoir des commandes aux Pays-Bas, par exemple l'église Moïse-et-Aaron d'Amsterdam (1831-1847), l'église De Star (nl) (1848-1849), la Groenmarktkerk (nl) de Haarlem (1844), la Teresiakerk (nl) de La Haye (1839-1841) ou la Boskantkerk, maintenant disparue, toujours à La Haye (1843-1845). À Utrecht, il construit la maison de campagne Het Hoogeland (nl) (1824), et dirige la reconstruction de la cathédrale Saint-Martin.

De 1835 à 1861, Suys est professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, où il a pour élèves tous les talents de la nouvelle génération d'architectes belges : Hendrik Beyaert, Joseph Poelaert et Alphonse Balat.

Tilman-François Suys est le père de Léon Suys.

Démarche architecturale

Figure emblématique de la transition entre néoclassicisme et néo-Renaissance, aux côtés de Renard ou Roelandt, Suys s’illustre par un parti pris de rationalité et de simplicité. Il se caractérise par une remarquable capacité à s'adapter aux conditions locales – climat, matériaux, etc. – sa curiosité pour l'architecture vernaculaire et les traditions régionales. Prônant l’usage du verre et de la pierre bleue issue des carrières wallonnes, symbole de l’industrie nationale, il rompt avec l’aspect traditionnel des façades bruxelloises, enduites et peintes en couleur claire, héritée du classicisme.

Principales réalisations

Architecture publique

Architecture privée

Galerie

Bibliographie

  • Jan FABER, Tilman François Suys, in: Nationaal Biografisch Woordenboek, Deel 12, Brussel, 1987.
  • J. P. MIDANT (red.), Académie de Bruxelles. Deux Siècles d'architecture, Brussel, AAM, 1989.
  • Herman STYNEN, De onvoltooid verleden tijd. Een geschiedenis van de monumenten- en landschapszorg in België, 1835-1940, Brussel, 1998.
  • G. CONDE REIS, Suys, Tilman François in: A. VAN LOO e.a., Repertorium van de architectuur in België van 1830 tot heden, Antwerpen, Mercatorfonds, 2003.

Notes et références

  • (nl)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en néerlandais « Tieleman Franciscus Suys » (voir la liste des auteurs) et en anglais « Tilman-François Suys » (voir la liste des auteurs).

Voir aussi

Liens externes

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